20110219-perpignan

Des adhérents de la PTP et de l’Association des Usagers de la Ligne Ferroviaire Perpignan-Cerbère-Port-Bou se sont retrouvés à Perpignan pour tester les performances de la nouvelle ligne à grande vitesse entre Vilafant et Le Soler.

Les efforts de la Renfe et de la SNCF pour se coordonner en matière de grande vitesse doivent s’étendre désormais au réseau régional, où demeurent encore des discordances excessives au niveau des horaires des gares de Cerbère-Port-Bou, et de la Tour de Carol-Puigcerdà.

Les usagers du sud et du nord demandent plus de coordination entre les deux côtés des Pyrénées pour renforcer la coordination des trains régionaux (TER et trains de banlieue de la Catalogne) et rivaliser avec le véhicule privé dans l’Eurodistrict, sans, pour autant, remettre en cause les services de longue distance de train (TGV et Trainhotel).

En tant qu’ usagers du chemin de fer, nous saluons la mise en service de la nouvelle ligne à grande vitesse entre Le Soler et Vilafant, parce qu’elle réussit à réduire le temps de voyage entre Perpignan et Barcelone. En même temps, nous souhaitons que cette avancée ne se traduise pas à nouveau par un abandon des services régionaux et du fret entre Perpignan, Cerbère, Port-Bou et Barcelone. C’est autour de ces lignes que la majorité des citoyens de l’Eurodistrict réside et où se situent les gares les plus proches des centres urbains et avec la majeure partie du trafic, qui est régional et non pas sur de grande distance.

Nous demandons plus de coordination, d’information et de services. Parmi les 28-29 trains de de la RENFE et de la SNCF qui arrivent tous les jours de la semaine dans les gares de Cerbère et Port-Bou, seul un train traverse la frontière sans transbordement (Le Talgo Mare Nostrum) et seuls 12 trains disposent d’une sorte de correspondance, en sachant que les délais d’attente varient de 3 minutes, avec le grand risque de manquer le train, à une heure, un temps dissuasif. À ces problèmes, il faut ajouter les perturbations que provoquent les grèves pour les liaisons internationales et une politique de prix qui favorise la route, notamment en France.

Depuis l’engagement de Port-Bou, signé le 18 Septembre 2010 par diverses institutions et associations des deux côtés des Pyrénées, nous travaillons pour que la ligne Barcelone – Gérone – Port-Bou – Cerbère – Perpignan soit coordonnée afin d’offrir aux citoyens une alternative durable et économique au véhicule privé et à la route. Nous ne devons pas non plus oublier le rôle important de ces lignes pour le transport de marchandises, étant donné les limites de capacité et de chargement de la nouvelle ligne à grand vitesse entre Vilafant et le Soler.

Perpignan, 19 février 2011